Soutenance de thèses

1984

Soutenance de la thèse de Gabriel AUDISIO

Le 12 mai 1984, à 14h30, j’ai assisté, à Aix-en-Provence, avec d’autres membres de l’Association d’Études Vaudoises et Historique du Luberon, à la soutenance de thèse de Gabriel Audisio à la Salle des professeurs de l’Université de Provence.

Le soir, avec Simone Appy, Georges Pons, Jean Sambuc et d’autres membres de l’AEVHL, ainsi qu’avec mes amis Nicole Jacquier-Roux et Jean-Paul Thévenet, nous étions invités à une réception au Mas d’Entremont (Aix-en-Provence).

Par la suite, l’Association prit en charge la publication de cette thèse.


1994

Soutenance du mémoire de DEA de Bernard APPY

Les protestants de Lourmarin – Église et communauté – 1560-1685

Directeur de recherche : Monique Cubells
Jury : Gabriel Audisio, Noël Coulet

Mention : Bien


1995

Soutenance du mémoire de DEA de Françoise TROTOBAS-APPY

La frontière religieuse à Cadenet – 1598-1685

Directeur de recherche : Gabriel Audisio
Jury : Bernard Cousin, Jean-Louis Triaud

Mention : Très Bien


1994-1996

Notre projet de thèse

Bernard APPY :

J’ai fait ma Maîtrise et mon DEA sous la direction de Monique Cubells (1934-2011). Gabriel Audisio, qui avait obtenu le titre de Professeur des Universités, était pour lors à Clermont-Ferrand. Revenu à Aix, il fit partie du jury de soutenance de mon mémoire de DEA en juin 1994. Lors de cette soutenance, je n’ai reçu aucun encouragement pour la thèse qui devait suivre. Or j’avais néanmoins obligation de prendre Gabriel Audisio comme directeur de recherche. Son attitude acrimonieuse et sans la moindre bienveillance me parut alors de très mauvais augure. L’ayant pratiqué longtemps au sein du conseil d’administration de l’Association d’Études Vaudoises et Historiques du Luberon, je lui reconnaissais des qualités indéniables de chercheur et de conférencier. Mais des divergences nous avaient parfois opposés. Peut-être était-ce cela que je payais. Dès lors, je renonçais à le prendre comme directeur de recherche. Je me tournai vers Bernard Roussel (1937-2021), de l’École Pratique des Hautes Études, et Philip Benedict (Department of History, Brown University, Providence, USA), pour tenter une autre approche. Mais cela n’ouvrit pas de perspectives. En octobre 1996, à contre-cœur et avec beaucoup d’amertume, j’abandonnais mon projet de thèse…

Françoise APPY :

En 1995, je venais de passer plusieurs années à mener des études en même temps qu’une vie professionnelle à plein temps. L’enseignement, même s’il est réputé pour ses vacances, est un métier difficile, en particulier quand il est exercé, comme c’était le cas pour moi à l’époque, dans des quartiers difficiles.
Mon sujet d’étude initial, objet de ma recherche en maîtrise, portait sur les abjurations des protestants provençaux, mené classiquement à la mode quantitative, comme il alors était de rigueur dans le monde universitaire. Même si mon périmètre géographique d’étude était limité, cela représenta tout de même un énorme travail archivistique, à une époque où il n’y avait pas Internet et ses ressources numérisées et où les dépôts d’archives vous communiquaient généreusement deux documents par demi-journée. Mon directeur de recherche était Bernard Cousin, grand spécialiste des ex-voto en Provence ! Il avait accepté cette direction en l’absence à Aix de G. Audisio, lequel était considéré comme le spécialiste des Vaudois et par extension, des protestants.
Je n’entrerai pas dans les détails de la soutenance de maîtrise, dans le jury de laquelle se trouvait G.Audisio. Une kyrielle de remarques dont beaucoup étaient infondées et auxquelles je répondais toujours dans le plus grand calme. En introduction, il avait souligné mon courage de m’être attaquée à un sujet aussi vaste. Pour moi, le courage fut de continuer malgré tout la recherche après cette année-là et de le choisir comme directeur (il était alors revenu à Aix) pour le DEA.
Le DEA est une étude préalable à une poursuite en thèse, il s’accompagne aussi de plusieurs séminaires dont certains se sont révélés très intéressants ; notamment celui qui m’a fait découvrir la microhistoire, de l’école italienne, par la venue à Aix de Giovani Levi. À partir de là, ma perspective d’étude s’est affinée et je me suis tournée vers une approche considérant les relations entre protestants et catholiques. Le sujet était Cadenet, histoire d’une frontière religieuse. La soutenance se passa beaucoup mieux que celle de la maîtrise.
Je pensais qu’il y avait, dans une perspective de microhistoire, matière sur Cadenet pour une étude des réseaux des protestants et des nouveaux convertis afin de voir l’impact religieux sur ceux-ci.
Après cela, je me suis laissée du temps pour réfléchir à la suite éventuelle. Elle aurait eu lieu si j’avais trouvé un directeur de recherche en microhistoire, c’eut été possible si j’avais changé de vie, abandonné mon métier et déménagé dans une ville universitaire italienne ! La thèse est une aventure longue et difficile et afin qu’elle reste une activité enrichissante et agréable il est indispensable de réunir toutes les conditions : sujet et méthode de travail, accompagnement humain encourageant et bienveillant. Je n’étais pas sûre de trouver cela à Aix.
Plutôt que de me lancer dans un projet qui ne m’aurait pas donné entière satisfaction, j’ai eu le courage de renoncer et de laisser la place à qui voudrait bien la prendre…


1995

Soutenance du mémoire de DEA de Céline BORELLO

Céline Borello, Les vaudois de Provence et la Réforme : une intégration ? Les exemples des Baux et de Lourmarin (1598-1629), Aix-en-Provence, DEA sous la direction de Gabriel Audisio, Université de Provence, 1995

Dans un article paru en 2000 dans la Revue de l’histoire des religions, Gabriel Audisio écrit ceci :

« J’ai donc tenté de proposer à une étudiante de mener l’enquête pour la Provence de la seconde moitié du XVIe siècle, disons de 1560 à l’édit de Nantes en 1598. Céline Borello a donc fait son DEA sur cette problématique en 1994-1995. La thèse devait suivre. Malheureusement le résultat a été à ce point mince qu’il a fallu renoncer à un tel projet. Après une année de travail, C. Borello a conclu qu’elle ne percevait aucune différence, en Provence, entre les protestants issus du catholicisme et les anciens vaudois devenus réformés. »

C’est bien le problème de Gabriel Audisio qui connaît très bien les vaudois du Luberon de 1460 à 1560… et très mal les protestants qu’ils sont devenus par la suite. Cette problématique – dictée par le directeur de recherche qui l’avoue lui-même – était d’emblée vouée à l’échec : les anciens vaudois sont bel et bien devenus des réformés comme les autres et cela se constate en épluchant, comme je l’ai fait, les registres pastoraux et autres documents notariés qui nous sont parvenus. Pour autant, cela n’exclut pas la mémoire des vaudois qui s’est perpétuée. On retrouve ainsi la mention explicite de « l’Église vaudoise de Lourmarin » en 1757-1758 dans le registre pastoral tenu au Désert.

Pour l’histoire des protestants de Provence, la problématique est étroitement dépendante des sources disponibles. C’est à partir de celles-ci qu’on doit se poser une question. Et non poser en préliminaire une question et aller voir ensuite si on trouve des sources pour y répondre. C’est aussi une des raisons qui m’ont conduit à éviter de prendre G. Audisio comme directeur de recherche pour une éventuelle thèse.


2001

Soutenance de la thèse de Céline Borello

Cette soutenance s’est tenue à Aix-en-Provence le 24 novembre 2001, à la salle Georges Duby de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme.

Nous n’avons pas été invités à y assister. Céline Borello ne nous ayant jamais contactés ni avant ni après cette soutenance.